Violences policières

Violences policières

2. december 2020 0 Af connie

L’agression de trois policiers contre un producteur musical noir a provoqué une vague d’indignation en France. L’épisode intervient en pleine polémique sur une loi de “sécurité globale” qui va restreindre la diffusion d’images captées lors des opérations de police.

Michel Zecler est producteur de musique à Paris. Le 23 novembre 2020, il a été interpellé devant son studio par trois fonctionnaires de police parce qu’il ne portait pas de masque dans la rue.
Les policiers sont entrés dans le studio et ils ont agrippé l’homme noir. Pendant un quart d’heure, ils l’ont frappé violemment à coups de poing, de pied et de matraque, notamment à la tête. Selon la victime les forces de l’ordre l’ont aussi insulté avec des mots racistes. “On m’a dit ‘sale nègre’ plusieurs fois et en me donnant des coups de poing”.

Toute la scène a été filmée par les caméras de vidéo-surveillance du studio de Zecler et les images choquantes ont été publiées sur l’internet.
Les trois membres des forces de l’ordre ont spécifié dans leur rapport que le producteur les avait frappés, ce que contredisent les images. Les agents ont été suspendus.

Même le président Emmanuel Macron est intervenu dans le débat sur les violences policières. Il s’est exprimé sur sa page Facebook. “Les images que nous avons tous vues de l’agression de Michel Zecler sont inacceptables. Elles nous font honte. La France ne doit jamais se résoudre à la violence ou la brutalité, d’où qu’elles viennent. La France ne doit jamais laisser prospérer la haine ou le racisme”, assure le président de la République.
Dans une interview au média en ligne Brut, le président a défendu les forces de l’ordre. Elles ne sont pas racistes, a constaté le chef d’État.
Mais il a avoué qu’il existe un problème avec les contrôles au faciès.
– Aujourd’hui, quand on a une couleur de peau qui n’est pas blanche on est beaucoup plus contrôlé…On est identifié comme un facteur de problème et c’est insoutenable,
Ses remarques présidentielles ont mis les syndicats des policiers en colère :
– Les personnes qui entrent dans la police ne sont pas racistes, mais certains le deviennent à l’épreuve des missions qu’on leur donne et du manque de moyens pour les réaliser, a précisé un policier.
L’agression intervient en plein débat sur le projet d’une loi intitulé “Sécurité globale”. Surtout l’article 24 de cette loi est controversé, parce qu’il restreint la diffusion d’images captées lors des opérations de police. Les journalistes ont dénoncé l’article 24 de la loi comme une “atteinte à la liberté d’expression” et à “l’État de droit”, et plusieurs manifestations ont eu lieu en France contre la loi.

Vocabulaire - voir ici
vague (f): bølge
intervenir (3): at indtræffe
restreindre (3): at indskrænke
capter (1): at tage (et billede)
interpeller (1): at anholde
agripper (1): at tage fat i
poing (m): knytnæve
matraque (f): knippel
Selon (præp): ifølge
victime (f): offer
insulter (1): fornærme
sale (adj): beskidt
contredire (3): at modsige
honte (f): skam
se résoudre à : at beslutte sig for
prospérer (1): at blomstre
haine (f): had
média en ligne (m): internetmedie
avouer (1): indrømme
contrôle(m) au faciès (m): egt. kontrol af ansigtsudtryk = kontrol af identitetspapirer facteur de problème (m): ballademager
insoutenable (adj): uholdbart
à l’épreuve de (f): i forbindelse med
manque (m):mangel
moyen (m): middel
dénoncer : at tage afstand fra
atteindre (3): at krænke
atteinte (f): angreb
l’État de droit (m): retsstaten

Vocabulaire – quizlet voir ici

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