Trois mois de mobilisation
Ce samedi, les « gilets jaunes » ont manifesté pour la quatorzième fois, et 2 000 ont défilé dimanche dans les rues de Paris pour commémorer le début du mouvement le 17 novembre 2018 jour pour jour.
Ce jour d’anniversaire a été pour les journaux, l’occasion de faire le bilan sur ce mouvement – ses points forts et ses points faibles .
Les points forts.
1. Le mouvement est toujours vivant : samedi après samedi il mobilise des milliers de gens. Le samedi 16 février, ils étaient 41.000 à manifester dans tout le pays, dont 5000 à Paris.
2. Une majorité de Français (58%) a toujours de la sympathie pour les « gilets jaunes », mais une majorité (56 %) souhaite quand même qu’ils arrêtent les manifestations.
3. Les « gilets jaunes », ont obtenu du Président Emmanuel Macron 10 milliards d’euros à distribuer aux plus modestes et l’instauration d’un grand débat national sur les préoccupations des Français.
Les points faibles.
1. Le nombre de manifestants est en baisse depuis mi-janvier 2019 de 84 000 le 19 janvier, 69 000 le 26 janvier, puis 58 600 le 2 février, 51 400 personnes le 9 février, et enfin 41.000 le 16 février.
Au début du mouvement le 17 novembre 2018 ils étaient 282.000 à se mobiliser.
2. Le mouvement se déchire en interne. Pour les élections européennes au mois de mai quatre listes de « gilets jaunes » ont été annoncées mais elles ont toutes tournées au fiasco.
3. Les violences des casseurs et les dégâts matériels qu’ils ont causés lassent les Français, comme les commentaires antisémites de plus en plus fréquents ces dernières semaines. Pendant la manifestation le 16 février le philosophe Alain Finkielkraut a subi des insultes antisémites dans une rue parisienne.