Le pouvoir d’achat
En France – comme dans d’autres pays – les prix augmentent, et à deux mois de la présidentielle, les Français placent le pouvoir d’achat au premier rang de leurs préoccupations, bien plus important à leurs yeux que l’immigration et l’insécurité.
Les électeurs s’inquiètent de la hausse des prix. Dans les cafés, le café et le croissant coûtent plus chers. Dans les ménages, les factures d’électricité et de gaz augmentent, et à la pompe, l’essence et le gaz sont à un prix plus élevé que lorsque les Gilets jaunes occupaient les ronds-points il y a trois ans.
Les prix ont augmenté en moyenne de 3 % sur l’année 2021.
Dans les supermarchés, passer à la caisse coûte plus cher. Les produits de base – farine et pâtes – ont vu leur prix bondir à cause de la hausse du prix du blé. Café, chocolat, produits laitiers tels que le beurre, le fromage ont vu leur prix augmenter. Les fruits et les légumes, sur les marchés ou dans les épiceries, sont vraiment plus chers et les Français achètent beaucoup moins de produits « bio » jugés trop chers.
Mais la baguette, le plus français de tous les aliments français, fait exception. Deux grandes chaînes de supermarchés ont entamé une guerre des prix de la baguette. Pour attirer les clients inquiets ils ont bloqué le prix à 29 centimes. Chez les boulangers indépendants, une baguette coûte 1,25 euros.
Les salaires et les retraites n’ont pas augmenté autant que l’inflation.
La situation inquiète le président Emmanuel Macron. Il veut à tout prix éviter que les électeurs se fâchent parce que leur niveau de vie baisse, alors il a demandé au gouvernement d’attribuer des « chèques énergie » pour compenser la hausse du prix du carburant et de plafonner les tarifs de l’électricité et du gaz. Il veut être réélu. Plusieurs proches du président disent que sa campagne électorale va se structurer autour du pouvoir d’achat, de la santé et de l’éducation.