Pendant l’année 2020, les librairies en France ont été fermées, rouvertes, fermées à nouveau et encore une fois ouvertes.
Mais malgré ce « stop and go », les librairies n’ont pas connu la même crise que les autres secteurs culturels comme les cinémas, les théâtres et les musées. Depuis le 28 novembre, les librairies sont ouvertes et elles ont vécu un mois de décembre exceptionnel où les livres se sont vendus comme des petits pains.
Même avec 12 semaines de fermeture en 2020, les librairies ont terminé l’année avec un chiffre d’affaires avec un recul limité à 3,3 % par rapport à 2019. Les théâtres ont perdu 85 % de leur chiffre d’affaires et les cinémas 69 %.
Mais pourquoi les librairies ont-elles bien résisté ?
Parce que le livre est un refuge quand la France est confinée ou placée sous couvre-feu, et les librairies ont profité de la fermeture des autres activités culturelles.
En plus, les librairies ont su s’adapter à la situation difficile. Elles ont installé un système de « click and collect », cela veut dire que la commande est faite en ligne et après les clients récupèrent les livres en magasin.
Les librairies de proximité, surtout, se sont bien débrouillées malgré les deux confinements du printemps et de l’hiver 2020. Les clients ont fait preuve d’une grande solidarité envers leurs petites librairies qui sont depuis longtemps menacées par les grandes surfaces et par Amazon.
L’après-fêtes est calme, et les libraires ne savent pas si les clients seront là les prochains mois. Mais ils espèrent que 2021 sera une belle année. Les Français semblent avoir retrouvé le plaisir de lire.
Compréhension :
1. Comment se sont débrouillées les librairies pendant la crise du Covid-19 de 2020 ?
2. Quelle a été la situation pour les autres secteurs culturels ?
3. Pourquoi les librairies ont gardé un chiffre d’affaires satisfaisant ?
4. Quelles sont les relations entre les lecteurs et les petites librairies ?
5.Pourquoi les libraires pensent-ils que 2021 sera une bonne année ?
Vidéo facile: C’est quoi, le métier de libraire ? – voir ici
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Le libraire est un commerçant qui vend des livres. Il travaille dans une librairie de quartier dont il est le patron ou l’employé. Mais il peut être aussi libraire dans une grande enseigne, un magasin de chaîne. Dans ces deux commerces, est-ce que le libraire effectue les mêmes tâches ? Dans tous les cas, quand on est libraire, il faut être passionné de lecture ! Car c’est lui qui va conseiller le client pour l’aider à choisir parmi les nombreuses nouveautés littéraires. Dans un grand magasin de livres, le libraire peut être spécialisé dans un domaine et renseigner dans un rayon précis, comme celui des livres jeunesse, des livres de voyage ou des BD, par exemple. En général, le libraire doit assurer la gestion des stocks : la commande des ouvrages, le retour des invendus. Il s’occupe également de réceptionner ses livraisons, étiqueter les exemplaires et les ranger dans ses rayonnages. Dans une petite librairie, il doit aussi veiller à la comptabilité de sa boutique. De plus, c’est le libraire qui fait régulièrement l’inventaire de ses livres pour maîtriser son stock ou qui met en avant des ouvrages en vitrine. Grâce aux revues professionnelles, aux émissions littéraires, il s’informe en permanence sur l’actualité du livre. Et sur son temps libre, bien sûr, il lit beaucoup pour pouvoir ensuite proposer ses coups de cœur aux clients !
Vidéo plus difficile: Ceux qui resistent à la crise sanitaire:
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Ils ne connaissent pas la crise. Ces vendeurs et réparateurs de matériel informatique et téléviseurs ont vu leurs ventes s’envoler. Plus 50% de chiffre d’affaires en 2020.
Cédric Beaulieu, gérant d’un magasin d’informatique
« Les ordinateurs portables, ça a été très fortement demandé après pour tout ce qui était visio , bien entendu un gros besoin de webcams , ça ce rayon a vraiment, vraiment, explosé. »
En télétravail les clients ont besoin de matériel plus puissant.
« Je donne des cours en visio, étant donné que les logiciels de visio utilisent un petit peu de mémoire vive, quoi, de RAM, j’ avais besoin d’en avoir un peu plus effectivement pour assurer mes cours sereinement. »
Théâtres et cinémas fermés, au rayon culture les petites librairies de quartier accumulent les succès.
François-Xavier Schmit, libraire.
« Sachant qu’on a été fermé quand même un mois et demi, on va finir l’année 2020 avec une progression de plus de 30% qui est une progression que en général, on met des fois, 10 ans à atteindre, donc, non c’est un peu hors norme comme année. »
Bien conseillé, le livre devient valeur refuge.
« Ironique ? » « Un p’tit peu, mais avec beaucoup de poésie, quand même, moi je le trouve assez fin »
Bon, on va essayer. Allez…
« On peut parler, on peut prendre son temps aussi , et ça manque énormément, surtout en ce moment, quoi »
Confinés, beaucoup ont refait leur déco. Dans cette enseigne de bricolage au bilan contrasté, le rayon peinture, dévalisé.
« On a construit des choses pendant le confinement, ben maintenant, on les peint. »
Florence Naneix, cogérante d’un magasin de bricolage.
« On a perdu du chiffre d’affaires, mais effectivement par rapport à tout ce qu’on a connu, on s’en est bien sorti ».
Privés de restaurants, les clients de ce caviste se font plaisir, avec de bonnes bouteilles.
« On va en consommer moins souvent , donc j’ai eu plus tendance, oui, à prendre des bouteilles avec des tarifs plus élevés, pour me faire plaisir, justement. »
Au bilan, 10 à 20% d’augmentation de chiffre d’affaires
Romain Jouannais, caviste :
« Là où je suis content, c’est tout ce qui s’est développé sur le circuit court, j’espère que, en fin de compte cette période-là va faire bouger les lignes, mais surtout dans le bon sens. »
Le confinement a poussé les clients à revenir vers ces commerces de proximité.
