La lutte contre le séparatisme islamique.

La lutte contre le séparatisme islamique.

2. oktober 2020 0 Af connie

Emmanuel Macron a présenté vendredi 2 octobre son projet contre le « séparatisme islamique ».
Il a révélé une petite révolution à propos des écoles. À partir de la rentrée 2021, l’instruction scolaire sera obligatoire dès l’âge de 3 ans – dans des écoles. L’instruction à domicile qui concerne 50.000 enfants devra être strictement limitée.
«C’est une nécessité», a annoncé le chef de l’État, pour éviter des écoles illégales, administrées par des extrémistes religieux où des prières peuvent avoir lieu à la place des cours.
– Parce que l’école doit d’abord inculquer les valeurs de la République non celle d’une religion, former des citoyens, non des fidèles, a dit le président.
Autres mesures présentées par le président vont libérer l’islam en France des influences étrangères. Macron souhaite en finir avec les imams formés à l’étranger. La France va désormais former ses imams.
Dans son discours le président a aussi évoqué la faillite de la politique de la ville. “Nous avons construit une concentration de la misère et des difficultés et nous le savons très bien. Nous avons concentré les populations souvent en fonction de leur origine, de leurs milieux sociaux”, a détaillé le chef de l’État.


Les écoles : 32:13 – 34:27

Transcription de la vidéo - voir ici
L’école, c’est le creuset républicain. C’est ce qui fait qu’on protège nos enfants de manière complète par rapport à tout signe religieux, à la religion. C’est vraiment le cœur de l’espace de la laïcité, et c’est ce lieu où nous formons les consciences pour que les enfants deviennent des citoyens libres, rationnels, pouvant choisir leur vie. L’école est donc notre trésor collectif. C’est ce qui permet dans notre société de bâtir ce commun qu’est la République.
Or, là aussi, nous avons vu des dérives, nous voyons des contournements et nous avons un combat à mener. Aujourd’hui, plus de 50 000 enfants suivent l’instruction à domicile, un chiffre qui augmente chaque année. Chaque semaine, directeurs et directrices découvrent des cas d’enfants totalement hors système.
Chaque mois, des préfets ferment des écoles, entre guillemets car elles ne sont pas déclarées même comme telles, illégales, souvent administrées par des extrémistes religieux. Partout sur notre territoire, le phénomène que nous voyons est simple, des parents d’élèves qui viennent voir le directeur ou la directrice d’école et qui disent : “le cours de musique, c’est terminé, sinon, il ne reviendra plus. La piscine avec les autres, c’est terminé, sinon, il ne reviendra plus”. Il y a ensuite des certificats pour allergie au chlore qui sont donnés, puis des absences répétées et enfin, la déscolarisation. “Nous allons l’inscrire au CNED. Ce sera très bien fait. C’est plus simple pour nous.”
Ces enfants ne vont pas au CNED. Parfois, ils ne reçoivent aucune éducation. Mais ils vont dans des structures qui ne sont nullement déclarées. La semaine dernière, nous en avons encore identifié une en Seine-Saint-Denis. Des structures très simples, des murs, presque pas de fenêtres. Les enfants qui arrivent à 8h chaque jour, qui repartent à 15 heures, des femmes en niqab qui les accueillent. Et lorsqu’on les interroge, des prières, certains cours, voilà leur enseignement. C’est une réalité. Nous devons la regarder, la nommer en face.

Résumé du discours


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Ce à quoi nous devons nous attaquer, c’est le séparatisme islamiste. Dès la rentrée 2021, l’instruction à l’école sera rendue obligatoire pour tous dès 3 ans. L’instruction à domicile sera strictement limitée notamment aux impératifs de santé.
Le ministre de l’intérieur et sa ministre déléguée présenteront le 9 décembre prochain, en Conseil des Ministres, un projet de loi qui, 115 ans après l’adoption définitive de la Loi de 1905, visera à renforcer la laïcité, à consolider les principes républicains.
L’obligation de neutralité sera applicable aux agents publics dans le cadre évidemment de leur action, mais surtout elle sera étendue aux salariés des entreprises délégataires ce qui n’était pas clairement le cas.
Donc ce dont nous sommes convenus avec le Conseil français du culte musulman , c’est que d’ici à six mois au plus tard, celui-ci allait finaliser un travail largement commencé depuis plusieurs mois, et indispensable. Un travail qui consiste premièrement, à labéliser des formations d’imams dans notre pays. Deuxièmement, à assumer une responsabilité cultuelle qui sera celle de la certification des imams , troisièmement, d’ écrire une charte dont le non-respect entrainera révocation des imams.
Les motifs de dissolution des associations au conseil des ministres étaient jusque-là , très limités ; limités aux faits de terrorisme, de racisme, et d’antisémitisme. Ils seront étendus à d’autres motifs comme les faits d’atteinte à la dignité de la personne, ou de pression psychologique ou physique. Nous devons aller jusqu’au bout.
Nous allons donc renforcer les contrôles, mettre dans la loi les principes en vertu desquels il sera permis de dissoudre les associations.
Toute association sollicitant une subvention auprès de l’État ou d’une collectivité territoriale, devra signer un contrat de respect des valeurs de la République, et « des exigences minimales de la vie en société » pour reprendre la formule du Conseil Constitutionnel. Si le contrat est rompu, ses responsables devront rembourser car il est nécessaire que l’argent public ne serve pas à financer les séparatistes , c’est l’évidence.
Nous soutiendrons à hauteur de dix millions d’ euros les initiatives qui seront prises par la fondation pour l’islam de France, en matière de culture, d’histoire et de sciences, je pense en particulier au développement d’études islamiques de haut niveau à l’université. Je décide aussi que nous allons créer un institut scientifique d’islamologie.
Nous l’avions constaté, c’est le fameux système des ELCO – des Enseignements de Langues et Cultures d’Origines qui conduisait à avoir sur notre sol dans un cadre contractuel avec les pays d’origine, des enseignants qui ne maitrisaient parfois pas le français, qui prodiguaient un enseignement dans le cadre de ces ELCO, je rappelle qui faisaient l’objet de contrats avec l’Algérie, le Maroc et la Turquie , des enseignements qui eux-mêmes n’étaient pas conformes aux lois de la République ou aux principes fondamentaux de nos programmes.
Comme je l’avais annoncé à l’hiver dernier à Mulhouse, un travail a été conduit par le ministre de l’Éducation Nationale et le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, pour précisément mettre un terme à ce système.