Freiner sans enfermer

Freiner sans enfermer

19. marts 2021 0 Af connie

Le gouvernement a annoncé un nouveau confinement qui va toucher un Français sur trois pour au moins quatre semaines. Seize départements sont concernés, dont Paris. Le but est de freiner ce que le chef du gouvernement, Jean Castex, a qualifié de “troisième vague”. La France enregistre plus de 35.000 nouveaux cas de Covid-19 par jour.

Mais les restrictions seront plus souples que lors des deux précédents confinements de mars et novembre 2020. C’est une 3ème voie qui permet de freiner sans enfermer, a souligné le premier ministre.

La principale nouveauté de ce nouveau confinement est que les Français dans les zones touchées peuvent se promener dans un rayon de dix kilomètres autour de chez soi, sans limite de temps, mais avec une attestation. Partout en France, un couvre-feu de 19 heures jusqu’à 6 heures du matin reste en vigueur.

Seuls, les commerces qui vendent des biens et des services de première nécessité pourront rester ouverts dans les départements confinés. Donc, les magasins de vêtements, bijouteries ou encore parfumeries devraient baisser le rideau. Mais les coiffeurs pourront rester ouverts.

Les écoles maternelles, les écoles élémentaires et les collèges fonctionneront normalement.

Transcription - voir ici
18 mars 2021. France Info
Reconfiner pour au moins quatre semaines : un énième coup dur pour les commerçants de Tourcoing. Cette boutique d’artisanat accueille ses tous derniers clients, elle devra fermer ses portes dès ce soir.
– Vous vous attendiez à un confinement total ?
– Non. Confinement le weekend, mais confinement total , je pense qu’on a été beaucoup à être surpris. Je me sens un petit peu anxieuse comme tout le monde mais bon, je comprends par rapport aux personnels soignants.
À quelques rues de là, cette vendeuse de bijoux, elle, vit ce nouveau tour de vis, comme une injustice.
– À quoi ça sert, je suis une toute petite structure, j’accueille une personne à la fois. C’est dur parce que en fait c’est une saison qui démarre et on a besoin de travailler.
Ses clients défilent en boutique pour lui apporter leur soutien.
« C’est pas grand ’chose qu’on achète, mais bon , faut les faire vivre quand même, quoi ! »
Elle, mise désormais tout sur les ventes en ligne mais aussi sur l’aide des autres commerçants.
Dans les prochaines semaines toutes ses commandes vont être distribuées gratuitement en Click and Collect par son voisin , ( la dame : je vous ramène des petits colis, comme la fois dernière.) un vendeur de bonbons.
– Ça fait un peu mal au cœur de voir des commerces qui vont encore une fois fermer à compter de ce soir, quoi, moi j’ai entre guillemets la chance de pouvoir rester ouvert et voilà, c’est mon geste de solidarité.
Parmi les rares commerçants à avoir le sourire sous le masque, ce matin, ce coiffeur.
– Mais on a tout le temps monsieur, demain je suis ouvert.
Il peut continuer à prendre des rendez-vous, car cette fois, son salon échappe à la fermeture.
– Enfin on est considéré comme un métier essentiel , ça fait plaisir à la profession ».
« Ah, bien moi je suis bien contente, moi le coiffeur toutes les semaines, c’est essentiel. »
– Vous en avez souffert lors des précédents confinements ?
« Ah mon Dieu, mon Dieu, oui, je me suis amusée à faire des couleurs toute seule, c’était une catastrophe. »
Une bouffée d’air pour les clients mais surtout pour les finances de ce salon qui a perdu près de 20% de son chiffre d’affaires , l’an dernier.