Faire ses courses dans une France confinée.
Françoise Czarnecki est professeur d’anglais et de français. Elle habite dans le village de Saint-André au sud-est de la France. Elle a fait ses courses cet après-midi et elle raconte :
Cet après-midi, j’avais besoin d’eau minérale, un pack de six bouteilles. J’ai pris la voiture pour aller au supermarché.
Sur la route, je n’ai croisé que quelques véhicules qui semblaient avancer à l’allure d’escargots. J’arrivais autour du grand Hypermarché Intermarché. Peu de véhicules en stationnement. Beaucoup de rayons étaient tout de même bien remplis. Sauf les rayons pâtes, beurre, et papier toilette. Pas un rouleau
Je tournais vers Weldom, magasin de bricolage. Aucune voiture sur le parking. Et pour cause. Le magasin est fermé. On peut passer commande par Internet, -encore faut-il connaître le nom des articles et arriver à une certaine heure, pour récupérer les produits, payer uniquement par carte bancaire.
Boulangeries et épiceries ouvrent même des comptes pour les clients. Le paiement se fera à la fin de la quarantaine, car les billets de banque et la monnaie sont des vecteurs effrayants du Coronavirus.
Je remontais et passais en revue les magasins. Tous fermés. Les banques ? Fermées. Les restaurants, pizzerias, fermés bien entendu. Le lavage pour voiture ? Fermé. Les opticiens ? Fermés. Pas le moment de casser nos verres de lunettes !
Arrivée au principal rond-point près de ma maison, des véhicules, un camping-car, et trois autres voitures, étaient contrôlés par trois policiers, en tenues sombres. J’avais pris soin de prendre mon attestation. Mais je n’ai pas été contrôlée. 135 € d’amende, si non présentation de l’attestation, ou non motif. On ne va pas se promener en voiture, sans une bonne raison. Faire des courses alimentaires. Aller à un rendez-vous chez un médecin.