En grève

Des heures d’attente devant les pompes et dans les files, des automobilistes qui cherchent désespérément de l’essence et du gazole.
C’est la réalité dans 30% des stations-service de la France. Elles ne sont pas approvisionnées en carburant parce que les salariés des raffineries de TotalEnergies sont en grève et les dépôts sont bloqués par les grévistes. Ils réclament des augmentations de salaires.
”Dans la politique de Total, le premier privilégié, c’est l’actionnaire”, et les salariés de Total restent les grands perdants, estime un syndicaliste.
Le syndicat CGT de TotalEnergies a commencé sa grève fin septembre pour réclamer une hausse des salaires de 10% sur les salaires de 2022 – 7% pour l’inflation et 3% pour partager la richesse.
– On est face à une entreprise qui refuse malgré des bénéfices gigantesques de rediscuter des salaires 2022, déplore un syndicaliste.
– On est allé très vite pour rémunérer les actionnaires d’une enveloppe exceptionnelle de 2,62 milliards d’euros, mais on dit aux salariés qu’il est urgent d’attendre : pourquoi cette différence de traitement ? se demandent les grévistes.
Après deux semaines de grève, TotalEnergies propose d’augmenter ses salariés français de 6% en 2023, mais les grévistes réclament toujours 10%.
Dans une interview, le président Emmanuel Macron a promis un retour à la normale dans la semaine qui vient. Le gouvernement a réquisitionné (tvangsudskrevet) du personnel dans quelques dépôts mais compte toujours sur un dialogue entre TotalEnergies et ses salariés.