Débarquement 1944

Débarquement 1944

6. juni 2019 0 Af connie

Au cimetière américain de Colleville-sur-Mer qui compte 10.000 croix blanches, la France a célébré, jeudi 6 juin, le 75e anniversaire du Débarquement allié sur les plages de Normandie. La cérémonie se déroulait en présence de Donald Trump, Emmanuel Macron, et une centaine de vétérans américains, pour beaucoup d’entre eux en chaise roulante.
Réunis dans le cimetière américain, le Président français et le Président américain ont rendu hommage aux combattants qui ont libéré l’Europe des nazis. 150.000 soldats alliés ont débarqué sur les plages normandes le 6 juin 1944. Au moins 10.000 ont été tués, blessés ou portés disparus.
Le Président Trump a mis en question les instances internationales, de l’ONU à l’Otan, et dans son discours, le président Macron a lancé l’appel à son homologue américain à jamais cesser de faire vivre « l’alliance des peuples libres ».

Transcription de la vidéo - voir ici
L’Amérique, cher président TRUMP, qui n’est jamais aussi grande que lorsqu’elle se bat pour la liberté des autres ; l’Amérique qui n’est jamais aussi grande que lorsqu’elle se montre fidèle aux valeurs universelles que défendaient ses pères fondateurs, lorsqu’il y a près de 2 siècles et demi, la France vint soutenir son indépendance.
Mais nous vous devons plus. Nous vous devons, Messieurs, nous devons à tous ceux qui se sont battus, aux milliers de civils qui sont tombés, que je n’oublie pas, plus que des médailles et plus que des mots. Nous devons nous montrer dignes de l’héritage de paix que nous avons en héritage, notre dette, dignes de la promesse de Normandie. Et être dignes de la promesse de Normandie, c’est ne jamais oublier que les peuples libres, lorsqu’ils s’unissent, peuvent relever tous les défis.
La victoire contre la barbarie aurait été impossible sans l’apport décisif des Etats-Unis d’Amérique, sans les millions d’hommes et de femmes engagés, sans la mobilisation de l’appareil industriel et de toute la population américaine.
Et sur les plages de la Manche dans le vert bocage normand comme au plus haut niveau des états-majors il y eu l’union, l’union toujours, des armées alliées. C’est parce que la Royal Air Force prêta main forte à l’infanterie canadienne, parce que la Résistance française su ouvrir en Normandie, en Bretagne et ailleurs la voie à l’armée américaine, c’est parce que dans des moments décisifs de la bataille intervinrent les marins australiens, néo-zélandais ou danois et norvégiens, les aviateurs néerlandais, parce que dans l’enlisement de la bataille de la poche, de Falaise les blindés polonais firent la différence, que ce pari fou de faire libérer l’Europe du joug nazi par la mer pu être tenu.
Et donc : oui nous ne devons jamais cesser de faire vivre l’alliance des peuples libres.
C’est ce que firent les vainqueurs dès le lendemain de la capitulation allemande et japonaise en créant les Nations Unies.
C’est ce que firent les Etats-Unis, en créant l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord.
C’est ce que firent quelques années plus tard les dirigeants de ce continent en faisant advenir l’Union européenne.
Cette promesse de Normandie nous devons en retrouver le sel, saisir à nouveau les raisons de cet engagement, ce qu’on doit à sa patrie, ce qu’on doit à l’alliance des pays qui partagent les mêmes valeurs, celles de la démocratie et de la liberté.
La leçon de Colleville-sur-mer, c’est que ces deux raisons sont inséparables. Ces jeunes Américains sont morts ici pour leur pays et pour la liberté du monde, ensemble. Ils le savaient. Et les Français qui sont morts sur les mêmes plages, à leurs côtés, tombés pour la libération de leur pays, sont aussi tombés pour que leur nation revienne, une fois la tâche accomplie, à sa tradition de liberté.
Être fidèle à leur mémoire c’est d’abord ne jamais séparer ce que leur sacrifice a uni. Cette promesse de Normandie, la France continuera de la porter de toutes ses forces, j’en fais ici le serment, et elle est au cœur de la destinée américaine véritable, monsieur le président des Etats-Unis d’Amérique.
Mesdames et Messieurs, le long des routes de France, des plages du Cotentin à Cherbourg, de Cherbourg à Avranches, d’Avranches à Metz, de Metz à Bastogne, sur tous ces chemins que les héros que nous célébrons aujourd’hui ont emprunté à partir de l’été 44, on trouve des centaines de bornes ornées des étoiles du drapeau américain et de la flamme de cette statue de la Liberté qu’un jour un de nos plus grands sculpteurs offrit à la ville de New York.
Ces monuments de pierre sont des jalons de mémoire comme le souvenir indélébile inscrit dans les terres de France, de ce que notre pays doit à l’Amérique. Leur présence résonne aussi comme une invitation à renouveler sans cesse ce pacte séculaire unissant la France, l’Amérique et la liberté.
J’y suis prêt Monsieur le président des Etats-Unis, cher Donald TRUMP.
Le peuple de France y est prêt. Prêt à faire vivre cette amitié entre nos nations, qui a tant apporté à l’histoire des hommes et dont le monde d’aujourd’hui attend encore tant.
Nous sommes prêts et nous le ferons.
Alors : merci.
Vive les Etats-Unis d’Amérique.
Vive la République.
Vive la France.
Et vive l’amitié entre nos deux nations.

Les célébrations de ce 75e anniversaire ont commencé mercredi à Portsmouth en Grande-Bretagne en présence de Donald Trump, Emmanuel Macron et la reine Elizabeth II.
Lors de la cérémonie à Portsmouth, le président Emmanuel Macron a lu une émouvante lettre d’adieu d’un jeune Français, fusillé à 16 ans pour des faits de résistance.

Léo, un adolescent de 14 ans, témoigne sur Facebook des événements de l’année 1944, voir ici